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Dada Africa, sources et influences extra-occidentales

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Dada Africa, sources et influences extra-occidentales

18 octobre 2017 –
19 février 2018

Musée de l’Orangerie

Commissaire générale :
Cécile Debray, conservateur en chef, directrice du musée de l’Orangerie
Commissaire :
Cécile Girardeau, conservateur au musée de l’Orangerie.
Exposition organisée par le musée d’Orsay, en coopération avec le Musée Rietberg et de la Berlinische Galerie.
Illustration : Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Motifs abstraits (masques),  détail, 1917. Stiftung Arp e.V., Rolandswerth/Berlin © Stiftung Arp e.V., Berlin / Rolandswerth. Wolfgang Morell


Dada, mouvement artistique foisonnant et subversif, naît à Zurich pendant la Guerre de 14/18 et se déploie ensuite à travers plusieurs foyers, Berlin, Paris, New York… Par leurs œuvres nouvelles – poésie sonore, danse, collages, performance –, les artistes dadaïstes rejettent les valeurs traditionnelles de la civilisation, tout en s’appropriant les formes culturelles et artistiques de cultures extra-occidentales, l’Afrique, l’Océanie, l’Amérique.

Le Musée de l’Orangerie propose une exposition sur ces échanges en confrontant œuvres africaines, amérindiennes et asiatiques et celles, dadaïstes, de Hanna Höch, de Jean Arp, de Sophie Taueber-Arp, de Marcel Janco, de Hugo Ball, de Tristan Tzara, de Raoul Haussmann, de Man Ray, de Picabia….
Ainsi seront évoquées les soirées Dada, avec plusieurs archives, mais aussi la diversité, l’inventivité et la radicalité des productions Dada face à la beauté étrange et la rareté d’œuvres extra-occidentales, statue africaine Hemba, masque africain de Makondé, masque Hannya du Japon, proue de pirogue de guerre maori…

En contrepoint de l’exposition seront présentées dans le musée des œuvres de deux artistes contemporains :
– deux photographies de l’artiste Athi-Patra Ruga issues d’une performance et d’une réflexion sur l’identité… A Vigil for Mayibuye (from the Exile series), 1915 et The Future White Woman of Azania, 2012
– un ensemble d’œuvres (tapisseries, photographie et dessins) d’Otobong Nkanga dont deux tapisseries In pursuit of Bling, 2014.

Cette présentation a été rendue possible grâce au soutien de Fabienne Leclerc / Galerie In Situ, Paris.

 


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Autour de l’exposition

Les conférences
Dada Afrika, dialogue avec l’autre. 

Mercredi 8 novembre – 19h
Michaela Oberhofer et Esther Tisa Franchini, commissaires

Dada Afrika, dialogue avec l’autre, une exposition du musée Rietberg de Zurich et de la Berlinische Galerie. Retour sur l’exposition présentée à Zurich en 2016.

Dada et les arts de l’Afrique: un primitivisme radical ?

Mercredi 29 novembre – 19h
Maureen Murphy, maître de conférences en histoire de l’art contemporain, université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l’Institut Universitaire de France

Le rapport entretenu par les dadaïstes aux arts de l’Afrique diffère du primitivisme de leurs prédécesseurs, ainsi que de celui des surréalistes avec lequel il entretient pourtant des liens forts. Cette intervention propose de revenir sur les différences et les similitudes entre courants primitivistes dans les années 1920, tout en portant une attention particulière à l’usage de la photographie.

« Exposer Dada » : l’expérience du Centre Pompidou

Mercredi 6 décembre – 19h
Laurent Lebon, président du musée Picasso-Paris

Le caractère protéiforme de Dada pose de nombreuses questions quant à son exposition. Il s’agira de revenir sur l’expérience inédite de l’exposition au Centre Pompidou en 2005, qui a tenté de montrer au sein d’une scénographie ouverte la dimension pluridisciplinaire de ce mouvement.

Tristan Tzara et la poésie nègre

Mercredi 13 décembre – 19h
Henri Béhar, Professeur émérite à la Sorbonne, spécialiste des littératures françaises d’avant-garde, éditeur des Œuvres complètes de Tristan Tzara
Thomas Fitterer, comédien
Maryline Fontaine, mise en espace
En partenariat avec les Tréteaux de France, centre dramatique national dirigé par Robin Renucci.

On sait l’influence que l’ouvrage de Carl Einstein, Neger plastik (1920) – qu’il convient de traduire par La Sculpture nègre et non L’Art nègre – a pu avoir dans l’histoire de l’art européen. Or, on ignore le plus souvent, tant les notes sur l’art nègre de Tristan Tzara, publiées à Zurich dès 1916, que ses travaux sur ce qu’il nommait « la poésie nègre ». Son expression, désormais lexicalisée, permet de montrer comment (et pourquoi) il a eu l’idée de recueillir scrupuleusement, scientifiquement peut-on dire, les chants de guerre ou les hymnes des travaux et les jours des peuples africains et océaniens. Comment il s’en est servi pour dynamiter la poésie française contemporaine d’une part; leur donner accès à l’anthologie de la poésie mondiale d’autre part. Pour finir, un pont sera dressé entre cette curiosité poétique et l’extraordinaire collection d’art africain qu’il sut constituer.

L’Afrique après Dada

Mercredi 3 janvier – 19h
Philippe Dagen, historien de l’art, professeur à l’université de la Sorbonne Paris I

Si Dada a contribué assurément à la reconnaissance de l’art africain, a-t-il transmis sa passion à son héritier putatif, le surréalisme ? Entre Tristan Tzara et André Breton, le regard ne se déplacerait-il pas de l’Afrique vers d’autres directions, plus lointaines ? Est-on au début ou la fin d’une histoire ?


Les concerts

En écho à l’exposition, l’auditorium du musée d’Orsay propose un voyage dans le Paris des années 20, où le jazz, ce nouvel arrivant, affole la capitale. Le programme donne un aperçu de ce qui a été, plus que la musique Dada en tant que telle, l’esprit Dada et son influence sur les œuvres musicales de l’époque.
Puisant dans tous les registres, s’inspirant des musiques extra-européennes et notamment du jazz qui arrive à Paris avec les troupes américaines à la fin de la première guerre, les artistes de cette époque, comme Darius Milhaud, ont contribué à renouveler en profondeur la façon d’écrire et de vivre la musique.

Ensemble Calliopée

Mardi 14 novembre 2017 – 12h30

Œuvres de Darius Milhaud, Reese Europe James, George Gershwin, Scott Joplin, Amy Beach, Claude Debussy, Frederick Delius, Irving Berlin, Walter Damrosch, Samuel Barber

Erik Satie/John Cage

Mardi 21 novembre 2017 – 12h30
Louise Moaty, conception et projections
Alexeï Lubimov, piano

« Erik Satie/John Cage » : entre pré-cinéma et théâtre d’objets, les jeux d’ombres et les projections d’une lanterne magique dialoguent avec les pianos d’Erik Satie et John Cage, pour composer sur un mode onirique les esquisses d’un paysage musical.


Les manifestations autour de l’exposition
Conférences de l’auditorium, manifestations dans la salle des Nymphéas… réservations :

Durée d’environ 1h
Gratuit, sur réservation
Par téléphone : 01 44 50 43 01
Par courriel : information@musee-orangerie.fr
Plus d’informations : sur le Site internet de l’Orangerie

Concerts de l’auditorium d’Orsay :

Pour les membres de la SAMO : tarif réduit, uniquement en caisse n°6 du musées, sur présentation de votre carte

Categories: Expositions