
Emile Bernard (1868-1941)
17 septembre 2014 – 5 janvier 2015
Musée de l’Orangerie
Commissariat
Marie-Paule Vial, conservateur en chef du patrimoine, chargée de mission à la direction de l’action culturelle de Marseille
Fred Leeman, historien de l’art
Rodophe Rapetti, conservateur général du patrimoine, chargé de mission au service des musées de France, direction générale des patrimoines
Exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, et la Kunsthalle de Brême
Egalement présentée à Brême, Kunsthalle, du 7 février au 31 mai 2015
Peintre, graveur, mais aussi critique d’art, écrivain et poète, Emile Bernard est une personnalité majeure dans l’élaboration de l’art moderne. A la fin des années 1880, il inaugure le style cloisonniste, dont on sait l’importance qu’il revêtira chez Gauguin et Van Gogh, mais aussi chez les Nabis.
Après la controverse sur l’invention du symbolisme en peinture, qui l’oppose violemment à Gauguin, Bernard s’installe au Caire où il reconsidère la stylisation schématique et la recherche de primitivisme symboliste. La découverte des maîtres anciens l’incitera cependant à renouer avec la tradition.
En s’appuyant sur les catégories ou les désignations singulières mises en avant par Artaud dans Van Gogh le suicidé de la société, le parcours de l’exposition se déroule à travers une quarantaine de tableaux, un choix de dessins et de lettres de Van Gogh ainsi qu’une sélection d’oeuvres graphiques du poète-dessinateur.
De retour en France, il publie des témoignages fondamentaux sur Cézanne et des écrits esthétiques remettant en cause les avant-gardes au nom de la tradition picturale. Mais, loin de se définir par un traditionalisme suranné, son art porte toujours la marque d’une personnalité curieuse et tourmentée, à la recherche de l’absolu artistique.