Georges de Feure (Paris, 1868 – Paris, 1943), Peintures décoratives pour le pavillon « L’Art Nouveau Bing » : Allégorie d’un art appliqué et La Poterie, 1900.
1900 : Dans la collection Siegfried Bing, commandé par lui, puis celle de son fils, Marcel Bing. vers 1920 : donné ou légué par Marcel Bing à Emile Pigeon, son portier. Collection particulière, Perpignan, France. 2015 : Acquisition par la SAMO au profit de l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie.
Huiles sur toile; Dimensions de chaque panneau : Hauteur 2,77 ; Largeur 1,03 m .
Ces deux toiles appartiennent à une série d’éléments du décor extérieur du pavillon « L’Art Nouveau Bing » présenté lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900. Témoignage rare et authentique de ce pavillon très remarqué et commenté en son temps, elles inaugurent la collaboration féconde de Georges de Feure avec Siegfried Bing jusqu’à la mort de ce dernier en 1905. Illustrateur, affichiste et caricaturiste de presse, pratiquant l’aquarelle et la lithographie dans le style de Steinlen, Forain ou encore Chéret, Georges de Feure s’investit dès 1894 vers des applications multiples dans des domaines aussi divers que la reliure, la tapisserie ou le mobilier.
Cette aisance favorisa certainement sa rencontre, vers 1899, avec Siegfried Bing qui recherchait depuis 1895 des artistes capables de prendre en charge l’ensemble des éléments décoratifs d’un intérieur, d’adapter et de décliner les formes nouvelles mises au point, tels que leurs contemporains Horta, Guimard ou encore Tiffany. L’acquisition de deux décors provenant du pavillon Bing, illustre la période de maturité de l’artiste et permet de mieux cerner l’activité de décorateur de Georges de Feure. Ces panneaux constituent un témoignage direct et rare de l’architecture éphémère du pavillon « L’art nouveau Bing » qui cristallise un moment décisif des arts décoratifs français. Au-delà du seul pavillon Bing, les décors de de Feure s’ajoutent aux décors de Mucha, pour le pavillon de la Bosnie-Herzégovine conservés au musée d’Orsay, et enrichissent ainsi les fonds concernant les architectures éphémères de l’Exposition universelle de 1900.
Extrait de la notice établie par Côme Fabre, Conservateur.
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