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‘Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie’ au musée d’Orsay

Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie.
Musée d’Orsay

Lundi 20 avril 2015


Pratiquant l’art sous des formes multiples, Bonnard a défendu une esthétique essentiellement décorative, nourrie d’observations incisives et pleines d’humour tirées de son environnement immédiat. Du tableautin au grand format, du portrait à la nature morte, de la scène intime au sujet pastoral, du paysage urbain au décor antique, l’oeuvre de Bonnard nous révèle un artiste instinctif et sensible. Sa palette aux couleurs vives et lumineuses en fait l’un des principaux acteurs de l’art moderne et un représentant éminent du courant arcadien.

Les visites des expositions des musées d’Orsay et de l’Orangerie, un jour de fermeture, sont l’occasion pour les membres de la SAMO de découvrir les salles dans les meilleures conditions. Le petit nombre des visiteurs circulant offre un espace et un calme propices pour une appréciation optimale des chefs d’œuvre exposés. Ici, le lundi 20 avril 2015, une vingtaine de membres ont les salles d’exposition à leur disposition.

La mise en abîme des prises de position esthétiques dans la perspective plus globale de l’histoire de l’art permet à Sybille Bellamy-Brown d’offrir à ses auditeurs des commentaires qui interrogent : c’est là que la visite devient conférence et que les œuvres prennent un sens nouveau sous l’œil des participants. Pour un artiste tel que Pierre Bonnard il s’agit, par exemple, de dépasser la simple perception des formes et des couleurs choisies, pour interroger ses prises de positions esthétiques en comparaison de ses contemporains et d’interroger ainsi les singularités du peintre. Il n’y a rien d’anodin dans l’expression foisonnante de ses coups de pinceaux, où  il va même jusqu’à truquer les perspectives et jouer sur l’importance des motifs, deux éléments qui lui sont propres ! De même pour les cadrages si particuliers des scènes représentées : le fait que le peintre choisisse de découper ses toiles après exécution lui permet effectivement de réaliser un recadrage tel que pourrait le faire aujourd’hui un photographe moderne avec les outils de travail du numérique.

Une visite commentée par Sybille Bellamy-Brown, conférencière, historienne de l’art et chargée de cours à l’Ecole du Louvre.

 

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