L’exposition « Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie » est une rétrospective représentative de toutes les périodes de création du peintre.

Pratiquant l’art sous des formes multiples, Bonnard a défendu une esthétique essentiellement décorative. Son sens aigu de la lumière, son attrait pour les couleurs vives et l’utopie du Midi, ressentie comme un paradis antique retrouvé, l’ont conduit à représenter sa vision de l’Arcadie, révélant un artiste instinctif à la sensibilité cardinale. Le parcours s’articule autour de neuf sections : Un Nabi très japonard, Faire jaillir l’imprévu, Intérieur, Histoire d’eau, Clic clac Kodak, portraits choisis, le jardin sauvage : Bonnard en Normandie, Ultra-violet et Et in Arcadia ego. L’influence du Japon est flagrante dès ses débuts : cloisonnement des formes, aplats de couleurs vives, perspective étagée…, de même que son intérêt pour les thèmes intimes, comme la toilette ou le bain. L’imprévu, l’étrange, la fantasmagorie, surgissent dans sa peinture, ajoutant du mystère à des scènes ordinaires. Novatrices, ses vues d’intérieur, ouvertes sur l’extérieur, juxtaposent dans un même espace la maison et le « jardin sauvage ». La découverte de la Côte d’Azur le pousse à plus d’audace et sa palette s’intensifie.
Associant visions pastorales, souvenirs antiques et scènes contemporaines, il affirme alors l’autonomie de l’espace de la représentation et le libre exercice de la fantaisie du peintre.

Pour découvrir les Amis d’Orsay lors de la visite du lundi, jour de fermeture : c’est ici

Autour de l’exposition

Les conférences

Conférence inaugurale

vendredi 27 mars 2015
Vidéo réalisée par le service culturel du musée d’Orsay.

Découvrez les explications des conservateurs qui ont travaillé et préparé durant 3 ans l’exposition Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie. Isabelle Cahn explique notamment leur volonté de redécouverte de l’œuvre du peintre.
Il n’est plus seulement dans cette exposition l’artiste du bonheur dans le sens figé dans lequel l’a placé la critique d’art de l’entre-deux guerres mais également « un artiste incontournable, immense », un véritable « jalon entre la tradition classique et la modernité la plus radicale ». Isabelle Cahn explique avoir voulu faire voir l’homme élégant et plein d’humour qui se révèle alors comme un Bonnard qui ne serait plus seulement le peintre d’un bonheur lisse mais plutôt celui de la conscience du côté éphémère de la vie.
Un artiste qui exprime une sorte de carpe diem, une jouissance de l’existence comme thème constant dans son œuvre et qui tente d’embellir la vie…

Avec : Guy Cogeval, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie et Isablle Cahn, conservateur en chef au musée d’Orsay, et tous deux commissaires de l’exposition ; ainsi que Luc Bouniol-Laffont, chef du service culturel, directeur de l’auditorium du musée d’Orsay.
A consulter : ici

Journée d’étude

Au prisme de la couleur. De Bonnard à Rothko

Samedi 28 mars 2015 – à partir de 10h
Vidéos disponibles sur le site du musée d’Orsay

Le problème de la couleur ne relève pas seulement d’une théorie de la connaissance physique ou optique, mais met en jeu notre rapport sensible au monde, à la fois perceptif, affectif et esthétique. Enigme de la couleur. Philosophes, historiens de l’art, sociologues se sont demandé si les couleurs sont une propriété de l’oeil, une propriété des objets ou bien une propriété relationnelle.

A partir de l’exemple que constitue la peinture de Bonnard et de l’usage métaphysique qu’il fait d’une « couleur qui affole », on le suivra comme l’ont fait certains artistes de la peinture all-over, dans sa recherche d’une autonomie de la peinture face à la réalité.
Auditorium du musée d’Orsay

Les vidéos de la journée d’étude sont disponibles ici

Documentaires

Les couleurs de l’intime

Documentaire de Bruno Ulmer
Produit par : ARTE France, Nord-Ouest Films, Nord-Ouest Documentaires, Musée d’Orsay
A louer ou à acheter sur le site d’Arte

Plongée dans l’univers du peintre : comment Bonnard, cet homme secret, inquiet, au quotidien si confortablement réglé, est devenu cet incontestable peintre de l’émotion, ce maître de la couleur et de la lumière poussées jusqu’à l’incandescence ? À travers ses tableaux mais aussi ses carnets intimes, ses correspondances avec Matisse et Vuillard, ses clichés photographiques, ses lieux de vie peints et sublimés, le film nous plonge dans l’univers de ce maître de la couleur.

Toute la programmation des événements autour de l’exposition : sur la page de l’exposition du site internet du musée d’Orsay