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Tokyo-Paris Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art, Collection Ishibashi Foundation

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5 avril –
21 août 2017

Musée de l’Orangerie

Commissariat :
Yasuhide Shimbata, conservateur en chef au Bridgestone Museum,
Kyoko Kagawa, conservateur au Bridgestone Museum,
Laurence des Cars, conservateur général, directrice du musée de l’Orangerie,
Cécile Girardeau, conservateur au musée de l’Orangerie.
Exposition organisée par le musée de l’Orangerie et la Ishibashi Foundation en collaboration avec Nikkei Inc.
Illustration : Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), Mademoiselle Georgette Charpentier assise, , 1876. Tokyo, Bridgestone Museum of Art © Bridgestone Museum of Art, Ishibashi Foundation


Les chefs-d’œuvre de la collection du musée Bridgestone sont issus du goût pour l’art de trois générations de la dynastie industrielle des Ishibashi.

Le fondateur de l’entreprise Bridgestone, Shojiro Ishibashi (1889-1976), se singularise très tôt par sa passion pour les arts et notamment pour les arts occidentaux qu’il commence à collectionner dès la fin des années 1930. Il fait édifier un musée pour sa collection au cœur de Tokyo en 1952. Celui-ci propose au public des œuvres de la période impressionniste ainsi que des œuvres d’art moderne occidentales et japonaises. La collection a ensuite continué d’être enrichie par les nouvelles générations. La fondation Ishibashi conserve aujourd’hui plus de 2600 œuvres.

À l’occasion des travaux de l’actuel musée et en attendant la livraison de nouveaux bâtiments, les chefs-d’œuvre de la collection seront montrés lors d’une unique étape occidentale au musée de l’Orangerie au printemps et à l’été 2017. Le parcours mettra notamment à l’honneur les œuvres de l’impressionnisme jusqu’à l’abstraction occidentale et orientale d’après-guerre, de Monet, Renoir et Caillebotte à Cézanne, Matisse, Picasso, Pollock et Shiraga.

L’un des pivots de l’exposition sera aussi le lien permanent établi entre les œuvres, leurs acquéreurs et l’histoire du Japon moderne afin de donner aux visiteurs de nombreux éléments de contexte. Enfin, cette exposition trouve également sa place au musée de l’Orangerie à travers un jeu de miroir où la passion privée pour l’art a su se transformer en collection ouverte à tous les publics.

PLUS D’INFOS


Autour de l’exposition

Les conférences
Clemenceau et l’art japonais

Lundi 24 avril 2017 – 19h00
Par Matthieu Séguéla, historien et enseignant-chercheur

Georges Clemenceau n’a pas seulement été un homme d’État ami du Japon dans le domaine diplomatique. Très tôt, il s’est passionné pour l’art de ce pays : grand collectionneur d’estampes et de céramiques, amateur de la cérémonie du thé et admirateur d’oeuvres bouddhiques, le Tigre a également été un « faiseur » de musées d’art asiatique dans le Paris de la Belle-Époque. Par son originalité et son altruisme, son japonisme a rejoint celui des artistes de son temps, de Manet à Monet. C’est ce Clemenceau esthète et acteur du dialogue des cultures que Matthieu Séguéla vous invite à découvrir.

Monet et le Japon, un dialogue entre Philippe Piguet et Matthieu Séguéla

Mercredi 26 avril 2017 – 19h00
Par Philippe Piguet, historien de l’Art et Matthieu Séguéla, historien et enseignant-chercheur

Une importante collection d’estampes japonaises, un pont enjambant le bassin aux nymphéas dont le modèle est extrait de l’une d’elles, des photographies le représentant en compagnie d’une collectionneuse de noble lignée…
Si Claude Monet ne s’est jamais rendu au Japon, c’est le Japon qui est venu à lui. Le Maître de l’impressionnisme a créé un lien singulier et intemporel avec le pays du Soleil Levant. Des ateliers de Giverny à la collection Ishibashi, des Nymphéas du Musée de l’Orangerie à ceux de l’île de Naoshima, cet héritage est aujourd’hui encore au cœur des échanges artistiques entre la France et le Japon. Dialogue à propos d’une passion que Monet a conjugué à ses préoccupations picturales pour développer les termes d’une esthétique prospective.

L’art occidental dans le Japon en guerre

Mercredi 10 mai 2017 – 19h00
Par Michaël Lucken, Historien, directeur du Centre d’études japonaises de l’INALCO

« Le cœur de la collection Ishibashi a été constitué au cours de la période extrêmement troublée qu’a connue le Japon entre l’invasion de la Mandchourie (1931) et la fin de l’occupation américaine (1952). Comment était perçu l’art occidental à l’heure de l’ultranationalisme ? Fut-il rejeté ou continua-t-il au contraire à circuler et servir de modèle ? Quelles furent les conséquences de la guerre sur le marché de l’art et les œuvres en général ? »

Paul Claudel et le Japon : itinéraire diplomatique et artistique du Poète-Ambassadeur (1921-1927)

Mercredi 17 mai 2017 – 19h00
Par Pascal Lécroart, professeur à l’Université de Franche-Comté, responsable du pôle Arts et Littérature dans le laboratoire ELLIADD

L’attrait de Paul Claudel (1868-1955) pour l’Extrême-Orient relève primitivement d’une culture fin-de-siècle bien connue, partagée par bon nombre d’artistes de sa génération. En devenant diplomate de carrière, l’écrivain aura cependant les moyens de mener une exploration approfondie. Vice-consul puis consul en Chine de 1895 à 1909, il a l’occasion de visiter une première fois le Japon, en juin 1898, qui lui offre une révélation poétique majeure. Sa première nomination comme ambassadeur au Japon treize ans plus tard ne pouvait donc que le satisfaire, lui ouvrant des horizons artistiques et esthétiques nouveaux inséparables de sa mission diplomatique. L’enjeu de la conférence sera d’analyser cet écheveau particulièrement fertile à travers le dialogue interculturel entrepris.

Le goût pour l’occident, de la formation des peintres japonais à la constitution de collections d’art occidental au Japon

Mercredi 31 mai 2017 – 19h00
Par Cécile Girardeau, conservateur au musée de l’Orangerie, commissaire de l’exposition

La peinture moderne japonaise de style occidental, ou yôga, occupe une place de choix dans la collection que Shojiro Ishibashi a constituée puisqu’il s’agit des toutes premières œuvres qu’il a acquises à partir de la fin des années 1920. Ce style s’épanouit notamment au moment de l’ouverture du Japon durant l’ère Meiji. Les artistes japonais s’initient alors soit en Europe soit par des enseignements dispensés au Japon aux techniques et styles de la peinture occidentale. La peinture à l’huile est alors très prisée. L’exposition consacre une salle aux œuvres de la collection Ishibashi appartenant à ce courant. Par ailleurs, la collection Ishibashi s’enrichit ensuite d’œuvres d’artistes occidentaux et notamment impressionnistes qui vont par la suite en constituer le cœur. Il ne s’agit pas d’une démarche isolée et l’on constate que certains collectionneurs japonais de renom comme Matsukata montrent depuis longtemps une prédilection pour l’achat d’art occidental. Cette conférence reviendra sur l’importance du lien qui se noue à partir de l’Ere Meiji avec l’art occidental à la fois à travers la formation des peintres japonais à cette époque mais également autour de la constitution de collections d’art occidental au Japon.


Les concerts
Cycle de concerts piano au cœur des Nymphéas. De Debussy à Glass

Vendredi 9 juin 2017 – 19h00
Aya Okuyama, piano

Okumura, Saint-Saëns, Miyake, Debussy…

Concert Koto & Shakuhachi

Vendredi 23 juin 2017 – 19h00
Mieko Miyazaki, Koto (cithare japonaise)
Suizan Lagrost, Shakuhachi (flûte japonaise)

Kengyo, Miyagi, Yamamoto, Debussy, Satie…


Les manifestations de l’Orangerie
Conférences de l’auditorium, manifestations dans la salle des Nymphéas… réservations :

Durée d’environ 1h
Gratuit, sur réservation
Par téléphone : 01 44 50 43 01
Par courriel : information@musee-orangerie.fr
Plus d’informations : sur le Site internet de l’Orangerie

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