Dans la gare d’Orsay et son hôtel désertés, Sophie Calle s’est choisi comme abri une chambre à l’abandon, la 501. Nous sommes en 1978. Elle y passe des journées entières, pendant des mois, éprouvant la désolation d’un lieu, comme un espace archéologique où tout a été délaissé. Les fantômes d’Orsay est une œuvre totale, tissant un aller-retour permanent entre ses débuts et l’ensemble de sa création : on y retrouve la multiplicité des formes qu’elle adopte, de la photographie à la poésie, du ready-made à la composition, à la collaboration, et son unique capacité à tisser des récits, à faire tenir ensemble en permanence le cheminement personnel et la multiplicité d’un lieu, d’une histoire, et de chacune et chacun d’entre nous.
https://www.musee-orsay.fr/fr/expositions/aristide-maillol-1861-1944-la-quete-de-lharmonie-201198